La guerre du web français ou quand un FAI bloque la pub !

La guerre est lancée, mais sera courte ! Le FAI français Free a mis à jour hier sa FreeBox, activant par défaut une option de blocage de la publicité. Réservée jusqu’à présent aux navigateurs, cette fonction disponible grâce à des plugins est maintenant active à l’entrée de la maison. Les tablettes, les smart-phone ou encore l’ordinateur se retrouve ainsi « sans » publicité. En effet les services de Google sont, semblerait-il, les principaux visés par cette nouvelle fonction. Est-ce que les clients vont se plaindre de pouvoir profiter de vidéos, de sites web ou encore d’applications mobiles sans publicité ? Il est certain que dans un premier temps se sont les grands gagnant de cette modification.

L’opérateur Free, en conflit avec Google depuis pas mal de temps, est donc passé à l’attaque. Frappant là où ça fait mal et s’offrant ainsi une tribune de choix pour présenter son point de vue sur la répartition des coûts liés à l’infrastructure. En effet une guerre latente existe entre les opérateurs (FAI) et les fournisseurs de contenu quand à la participation de ces derniers aux coûts des infrastructures à mettre en place pour délivrer le contenu. Youtube en grand consommateur de bande passante est ici directement visé. Le visionnage de vidéo représente aujourd’hui un volume toujours croissant du trafic Internet nécessitant l’adaptation des infrastructures par les FAI. Ceux-ci ne bénéficient pas en contre partie des gains financiers important de ces sites.

Les petits producteurs de contenu font aujourd’hui les frais de cette guerre. Blogs, sites de presse, applications web tirent une partie importante de leur revenu de la publicité présente sur leur site. Free les prive ainsi d’une partie de leur revenu. A la deuxième place des opérateurs en France avec plus de 23% de part de marché Free, comme à son l’habitude, déclenche un électrochoc dans le monde du web français. Le gouvernement ainsi que de nombreux acteurs du web ont réagi à cette annonce. Vendredi à mi-journée l’action du groupe Iliad perdait 2.1% à la bourse de Paris tandis que le Cac 40 perdait lui 0.4%.

L’action de Free, après avoir fais beaucoup de bruit, devrait prendre “fin” lundi. En effet cette fonction devrait être désactivée. Toutefois des questions restent ouvertes comme la neutralité des FAI ou le fait qu’une économie est presque exclusivement basée sur la publicité de Google.

Cet évènement devrait pousser tous les acteurs à une réflexion sur leur business internet.

Un NAS avec un Raspberry Pi

L’objectif de ce projet est de disposer d’un serveur de fichiers pour la maison ou le bureau, à moindre coût. Le Raspberry Pi est donc particulièrement adapté, comme base, à ce projet. Il est possible de connecter un ou deux disques dur externe en USB ou d’utiliser simplement une carte SD d’une capacité suffisante.

Première étape l’OS. Pour un serveur, il est inutile de disposer d’une interface graphique ou des nombreux logiciel présents dans une distribution normale. Une version minimaliste de Debian est par exemple amplement suffisante. Chris Boot propose sur son blog une image Debian de ce type.

La procédure permettant de charger un fichier .img sur une carte SD est détaillée sur le site eLinux.

Une fois le Raspberry Pi branché et avant de débuter l’installation des composants nécessaires à ce projet, une mise à jour de la distribution est judicieuse.

apt-get update
apt-get upgrade

L’image minimaliste de Debian ne dispose pas d’outils de prise de main à distance du serveur. L’avantage dans le cas présent est double. D’une part, il permet de disposer des 2 ports USB et ne nécessite pas de le connecter à un écran. D’autre part, il est ainsi possible de mettre le serveur n’importe où dans la maison et pourquoi pas dans un endroit difficilement accessible.
En général SSH (secure shell) est l’outil préféré du monde Unix. Ici l’application client serveur OpenSSH est utilisée.

apt-get install openssh-server

L’utilisation de SSH n’est pas décrite ici, mais de nombreuses ressources sont disponibles sur le web.

Samba

Le logiciel en charge du partage de fichiers sera Samba. On retrouve Samba dans de nombreux serveurs NAS comme les Synology par exemple.

apt-get install samba samba-common-bin

Les services smbd et nmbd composant Samba sont contrôlés par défaut par le fichier de configuration smb.conf. Celui-ci se trouve dans /etc/samba/. C’est ce fichier qu’il faut adapter pour obtenir la configuration et les partages désirés. Une version documentée est déjà disponible après l’installation du package Debian. La lecture de se fichier donne une vision relativement complète des possibilités offertes par Smaba. Garder une copie de ce fichier s’avérera sûrement utile.

Le fichier de configuration se compose de 3 sections de paramètres. La première section [global] permet de définir les paramètres généraux du serveur Samba. La seconde section est destinée aux partages de répertoires. Quand à la dernière section celle-ci est dédiée aux imprimantes partagées. Dans le cas présent seul la première et deuxième section seront utilisées.

La section globale du fichier de configuration se présente ainsi


[global]
security=user
guest ok=no
encrypt passwords=true
smb passwd file=/etc/samba/smbpasswd

security=user Samba attend un nom d’utilisateur et un mot de passe pour autoriser l’utilisation des partages disponibles. Seul les partages sur lesquels l’utilisateur a des droits sont accessibles. Samba utilise par défaut user comme valeur à ce paramètre.

guest ok=no interdit la connexion au serveur comme invité. Seul les utilisateurs valides peuvent accéder au serveur.

Chaque dossier partagé doit faire l’objet d’une section dans le fichier de configuration. L’exemple ci-dessous permet le partage du dossier maison.


[maison]
path=/srv/maison
force create mode=0770
force directory mode=0770
write list=@maison

path=/srv/maison spécifie le chemin depuis la racine jusqu’au répertoire à partager.

force create mode et force directory mode permettent de spécifier un masque lors de la création de fichiers et de répertoires.

write list=@maison permet de donner les droits en lecture et écriture sur le partage maison au groupe maison. Les noms d’utilisateurs et les groupes Unix peuvent être spécifiés. Les groupes sont toujours précédés de @ comme dans l’exemple.

Il faut bien sûre créer ce répertoire et donner les droits au groupe maison.


mkdir /srv/maison
chown root.maison /srv/maison
chmod 770 /srv/maison

Une fois les modifications apportées au fichier de configuration la commande testparm permet de vérifier qu’aucune erreur syntaxique n’est présente dans le fichier.

Le processus Samba supporte la syntaxe suivante :

/etc/init.d/smb start
/etc/init.d/smb stop
/etc/init.d/smb restart

Comme la configuration de Samba a été modifiée, il faut donc redémarrer les services pour que le serveur prenne en compte les modifications.

Gestion des utilisateurs

L’objectif est que chaque utilisateur du NAS dispose de son propre compte utilisateur. Tous les utilisateurs disposeront donc d’un compte linux et seront membre d’un groupe commun nommé maison.

La première tâche consiste à ajouter le groupe maison aux groupes unix.

addgroup maison

Les utilisateurs du NAS n’ont aucun besoin de se connecter via SSH ou directement au serveur Linux. Il est donc préférable, et mieux en terme de sécurité, de désactiver l’autorisation de se connecter (–disabled-login). La création d’un répertoire home n’est pas non plus nécessaire (–no-create-home).

adduser --disabled-login --no-create-home --ingroup maison utilisateur1

Samba doit pouvoir retrouver le mot de passe de l’utilisateur dans son propre fichier.

smbpasswd -a utilisateur1

Il est maintenant possible de se connecter au dossier partagé maison disponible sur le serveur avec l’utilisateur utilisateur1.

Connexion du client

Connexion à un partage depuis un client Windows :
net use h: \\192.168.1.75\maison

Connexion à un partage depuis un client OS x :
Aller >> Se connecter au serveur >> smb://192.168.1.75 (adresse IP de votre Raspi) puis “se connecter” entré ensuite le nom de l’utilisateur et son mot de passe.

Raspberry-Pi 512 Mb de RAM

Hé oui la fondation Raspberry Pi annonce aujourd’hui sur son blog que dès ce jour les Raspberry Pi model B seront livrés avec 512 Mb de RAM. Quelle bonne nouvelle.

Raspberry-Pi se faire un kit chez Farnell

Voici les références de Farnell permettant de faire un kit de base pour le Raspberry-Pi.

Référence Description Prix HT
2081185 Raspberry-Pi 32.69
2085464 PRO Signal HK US10/1 USB cabel 2.60
2113608 PRO Signal HDMI RP006 2.80
2100375 Pro Power MWUSBU Black 13.95

En ajoutant les frais de port (15 CHF) et la TVA le kit revient à 72.40 CHF.

Il faut ajouter à ce kit une carte SD disponible dans tous les magasins d’électronique grand public. Compter une vingtaine de francs pour une 16 Gb.

En vrac : Raspberry Pi

Raspberry Pi User Guide en version papier est disponible sur Amazon Raspberry Pi User Guide

Relocalisation de la fabrication
La fondation Raspberry Pi a annoncé la relocalisation de la production de son mini ordinateur en Angleterre chez Sony. C’est 30 postes de travail en plus pour 30’000 Raspberry Pi par mois et un “made in UK” sur la board. Raspberry Pi

Raspberry Pi revision 2
La board du Raspberry Pi passe en révision 2. Raspberry Pi

La Gertboard est disponible

La fondation Raspberry Pi a annoncé la disponibilité de la carte d’extension Gertboard. Cette carte développée par Gert van Loo permet d’étendre les possibilités de votre Raspbery Pi via son port GPIO. Disponible seulement sur le site de Farnell (2115337) au prix de CHF 55.50 HT.

Avec cette annonce et celle du lancement d’un manuel en anglais sur Amazon pour octobre, la fondation atteint bientôt son but de kit pour la formation des jeunes. Bien sûr ces outils font aussi le bonheur des adultes.

Raspberry-Pi enfin disponible

Le Raspberry Pi est enfin disponible à la vente sur les sites de Farnell et RS Components.

Et si le Raspberry Pi annonçait la prochaine révolution de l’ordinateur ?

Après l’annonce de la disponibilité du Raspberry Pi (35$) c’est au tour de VIA d’annoncer un produit concurrant l’APC à 49$. Ce n’est que le début. Des bruits sur la sortie future d’ordinateurs portables avec puce ARM circulent régulièrement sur Internet. Apple semblerait particulièrement en bonne position pour annoncer un produit. D’une part la firme utilise déjà largement les puces ARM (Apple est à l’origine de ARM) dans les terminaux mobiles (iPhone, iPad, iPod et Apple TV) d’autre part la prochaine version de OS X reprend de nombreux points de iOS. Un développeur chez Apple aurait même travaillé au portage de OS X sur ARM ce qui rappel une autre histoire, le portage de OS X su Intel.

Alors est-ce que l’arrivée de ces ordinateurs à très bas prix annoncent une révolution dans l’informatique ? La réponse est clairement oui. Après avoir bouleversé le monde des appareils mobiles, la technologie ARM s’attaque au monde des serveurs. L’ordinateur de bureau est la suite logique. Seul une infime puissance des ordinateurs actuels est utilisée. Le passage aux applications web en cour transforme le PC en simple navigateur web. Les avantages sont clairement le prix ainsi qu’une diminution importante de la consommation énergétique (3W pour un Raspberry PI). Reste que pour une utilisation intensive comme le montage vidéo, les jeux, les applications 3D, l’ordinateur restera encore incontournable.

La prochaine révolution du mondes des serveurs est déjà en cours. La société Calexda a présenté début mai un prototype de serveur composé de 48 processeurs quad core et 24 disques SATA pour une consommation de 300 W. Bien loin de la consommation des serveurs actuels. HP devrait commercialiser dans les prochains mois un serveur à base de processeurs Calexda.

Raspberry PI Farnell ouvre les commandes le 5 juillet

Dès le 5 juillet Farnell ouvre les commandes du Raspberry PI. Plus de limite de commande. Le prix en francs suisses (frais de port inclus) est d’environ CHF 51.50. Le délai de livraison annoncé est d’environ 4 semaines.

Bonne nouvelle pour tous les geeks qui ne se satisfont pas d’une seule board.

EDIT : Il faudra finalement attendre encore un peu. Farnell annonce finalement une ouverture des commandes pour mi juillet.

Raspberry Pi enfin arrivé

J’ai enfin reçu mon Raspberry Pi. Il est arrivé mercredi dans ma boîte aux lettres.
J’ai déjà fais les premiers essais. Très prometteurs ! Plus de détail ses prochains jours ici.